Edito : Dentaire : tromperie ou compromission?
Sommaire
-Ce que dit l'enquête de la DGCCRF
- Vidéo de la table ronde politique Dental Forum 2018
- Prothèse dentaire du 3 ème millénaire
Edito 360 09 mai 2018
Dentaire : tromperie ou compromission ?
L’enquête publiée par la DGCCRF,
démontre les dérives et abus qu’autorise le devis dentaire actuel et
nous conforte dans la pertinence et l’urgence de nos propositions en
faveur de l’information du patient.
Depuis des années nous ne cessons d’alerter les autorités sur
les publicités abusives, voire illégales, ou encore sur l’inadéquation
du chiffre d’affaires et les effectifs de certains laboratoires
estampillés « Made in France » et dont profitent sciemment certains
chirurgiens-dentistes.
En 2015, nous avons présenté et remis un dossier particulièrement étoffé et détaillé au Ministère de l’Economie, en présence des responsables santé de la DGCCRF, dans lequel nous dénoncions tous les faits évoqués dans l’enquête publiée cette semaine, que ce soit sur les laboratoires d’importations, mais également sur les pratiques de certains cabinets dentaires. Le même dossier avaient été envoyés à Madame Marisol Touraine, Ministre de la Santé, restées sans réponses.
Sur le site internet "France Prothèse Dentaire",
nous dénonçons depuis des années les pratiques illégales et tricheries
des laboratoires d’importation qui séduisent les appétits mercantiles
de certains chirurgiens-dentistes, pour ne pas dire de plus en plus de
chirurgiens-dentistes, ce qui explique pourquoi certains cabinets
dentaires ont été épinglés et condamnés également par la DGCCRF.
Mais cela n’est pas du gout de tous,
de certains chirurgiens-dentistes bien sûr mais également de certains
prothésistes dentaires prêt à tout pour plaire à leurs donneurs
d’ordres, au motif que ces derniers ont toujours raison parce qu’ils
sont dix fois plus nombreux que nous. Ces mêmes prothésistes dentaires,
qui sous la menace de quelques chirurgiens-dentistes extrémistes très
actifs sur les réseaux sociaux, n’osent pas rejoindre "France Prothèse Dentaire" ou "CQLAB",
ou encore les organisations professionnelles qui les défendent. Une
entrave syndicale et des menaces à boycott strictement interdites et
sanctionnables dont le seul but des auteurs est le maintien de leur
monopôle et revenus.
Cette enquête de la DGCCRF démontre une fois de plus que les informations données aux patients sont insuffisantes voir trompeuses et
qu’il faut aller plus loin dans l’information du patient consommateur,
par la remise obligatoire de la facture du laboratoire au patient avec
le certificat de conformité. Ainsi le patient pourrait vérifier l’adéquation entre son devis dentaire et la facture du laboratoire
( ce qui sera le sujet d'une prochaine newsletter). Nous pourrions même
aller plus loin et revendiquer une loi qui exige copie de la facture du
laboratoire et du certificat de conformité en vue des remboursements
sociaux, comme cela existe déjà dans d’autres disciples médicales,
interdisant du même coût les fraudes réprimées par la loi anti-cadeaux.
Il nous appartient de poursuivre nos actions afin que
les élus politiques continus de légiférer dans l’intérêt des patients
consommateurs, dans l’intérêt de nos laboratoires, et non plus comme
dans le passé, pour préserver les intérêts d’une seule profession.
Pierre-Yves Besse Président de l'APD pybesse@apd-asso.fr