Edito : la coupe est pleine
Sommaire:
- Délais de paiement
- Rappel sondage APD 2016
- Exercice illégal... pour un Dentiste
- Les Chinois viennent aider des Dentistes Français
- Les importateurs de prothèses se portent de mieux en mieux
Edito 383/12 novembre 2018
La coupe est pleine
De nombreux courriels et témoignages nous arrivent de
toute la France, voire des territoires des outre-mer. Un ras le bol, une
révolte intérieure faute de ne pouvoir se manifester extérieurement.
Toujours les mêmes sujets, les mêmes accusations, les mêmes constats.
Tout le monde en prend pour son grade, l’UNPPD, la FPAD, ou encore notre
Association, sans oublier les pouvoirs publics.
Après une très intéressante table ronde initiée durant le Dental Forum en avril 2018,
où chacun a pu s’exprimer librement, mais où nous n’avons nullement
débattu des solutions proposées, quand elles existaient, le président de
l’UNPPD avait suggéré : « une grande réunion de concertation des
prothésistes dentaires.. où toutes les sensibilités de notre métier
seront invitées à se rassembler, que vous soyez adhérents ou non de
l’UNPPD, pour que nous trouvions ensemble les pistes de notre avenir ».
Malgré l’urgence à sauver ce qui peut l’être encore de notre profession,
celle-ci se fait cruellement attendre.
Ainsi, les propositions des uns et des autres ne sont pas étudiées, débattues, voire modifiées pour constituer une ligne politique ambitieuse pour notre avenir.
L’APD est prête et a déjà fait de nombreuses propositions ( c'est sa
raison d'exister). Il nous semble logique, dans un souci d’unité que
l’UNPPD soit l’entité incarnant notre profession (malgré un déficit
d’adhérents) En attendant, les communiqués du syndicat représentatif
promotionnant tel ou tel fournisseur , sur l’ADF, ou encore sur le
prochain Dental Forum à Montpellier en 2019 pour échanger avec nos
confrères Tunisiens, Marocains ou Algériens semble exaspérer plus d’un
de nos lecteurs., car on semble donner plus d’importance au business
qu’à la politique professionnelle.
De son côté, la FPAD se satisfait de relayer les communiqués des chirurgiens-dentistes en oubliant que certains dentistes manifestaient le 3 mars 2017 en faisant semblant de défendre la fabrication française,
les mêmes qui actuellement sont ‘’chef de rubrique’’ou "rédacteur"
dans des revue qui inondent les cabinets dentaires de publicités
d’importateurs de prothèses, avec tarifs, non-transparence de
fabrication et remises sur des produits vendus à perte. Cela devrait
faire réfléchir certains d’entre nous, surtout les adeptes des «
bisounours » sur les réseaux sociaux. S’ils ont raison, qu’ils le
démontrent.
Si « communiquer» avait été le plus petit dénominateur commun de tous les intervenants, et même si ce mot implique pour certain communiquer « urbi », et pour d’autre communiquer « orbi »,
même si l’APD est pour diffuser tous les tarifs des laboratoires
d’importation au grand public ( prix d'achat), et d’autre totalement
opposé, même si la représailles sont toujours possibles des
fournisseurs, des syndicats dentaires, voire de leur clientèle pour les
plus courageux, il est plus que jamais important de faire savoir nos
difficultés, nos responsabilités, nos légitimes aspirations au service
des patients et de nos clients, etc… Communiquer à travers les congrès,
les journaux professionnels, ne sert à rien, sauf à une minorité de
prothésistes dentaires. Donnez-nous un seul cas où les chirurgiens-dentistes ont réellement défendu nos positions. Ils n’acceptent rien qui ne soient dans leur strict intérêt et dans la continuité de leurs prérogatives, que ce soit dans une règlementation
de notre profession, dans la limitation des importations voire des
publicités mensongères, dans l’élévation de nos diplômes, dans une
certification qualité, etc… La majorité des prothésistes
dentaires attendent que nous alertions l’opinion et les médias sur les
difficultés de nos laboratoires et sur l’avenir de notre profession.
Pourquoi l’UNPPD tarde-t-elle à mettre en application ce qui fut demandé
lors du dernier dental forum ? Il serait important de retenir la phrase
de Nelson Mandela : « travaillerons ensemble pour soutenir le
courage où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a
le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir ».
Bernard Soumier vice-président de l’APD bsoumier@apd-asso.fr