Edito : Pour qui roule la FPAD
Sommaire :
-Edito : Pour qui roule la FPAD
- Pub pour dentistes dans "information dentaire"
- Quand les parlementaires défendaient les prothésistes dentaires
- Pour ne pas dire n'importe quoi
Edito 370
Pour qui roule la FPAD ?
Il y a une petite année, un « prothésiste artisan » ou un « dental
désigner » comme il se définit lui- même, tentait de mobiliser les
prothésistes dentaires sur les réseaux sociaux pour aller grossir les rangs des
manifestants chirurgiens-dentistes contre le règlement arbitral.
Quelques semaines plus tard, encouragé par la FSDL et tous les «Iznogood»
ou les Y-a-qu’à, faut que » de notre profession, il créa la FPAD avec pour tout programme, inféodation aux
chirurgiens-dentistes, contre-vérités, propos démagogiques et tire- tous
azimuts.
Mais le syndicalisme ne s’improvise pas et n’a rien à voir avec l’idée que
l’on peut s’en faire en fin de soirée au ‘’Café de la Fontaine’. Il faut en
connaître les instances, les rôles de chacune, leurs codes et leurs règles pour
y entrer. Commencer par réclamer de l’argent à la CNAMS, U2P ou encore l’APCM
tout en passant son temps à cracher sur ses pères, revient à se fermer toutes
les portes, certains l’ont rapidement compris et ont déjà pris leurs distances
au sein même du bureau de la FPAP. Une Fédération en fait, qui n’en est pas
une.
Alerter Jean-Jacques Bourdin, la
Ministre de la Santé, le Ministre de l’Économie, l’ APCM, l’U2P, 60 millions de
consommateurs, entre autres …sur le manque de traçabilité des prothèses dentaires et le danger de sécurité sanitaire que cela peut avoir, ne suffit pas, faut-il encore le démonter.
A ce jour, aucun laboratoire d’importations n’a été contraint de suspendre
ses activités et à ma connaissance, aucune déclaration de matériovigilance n’a
été faite par un chirurgien-dentiste. Ce
qui veut dire que les dentistes qui crient à la mauvaise qualité, sont
incapables de le prouver et le président de la FPAD non plus.C'est "plus
porteur" de crier tous azimuts sur les méfaits du low-cost...... celui
des centres dentaires, avant tout.Ceux qui ont perdu des clients qui
adhèrent aux importations low-cost de prothèses dentaires apprécieront !
Les laboratoires d’importation ou français depuis des années, ne font que
répondre à la pression tarifaire constante exercée et entretenue par les
Chirurgiens-Dentistes pour obtenir toujours des prix plus bas afin d’augmenter
ou compenser leur marge en travaillant moins. L’importation n’existerait pas s’il n’y avait pas d’acheteurs… et qui sont les acheteurs, certainement pas les
patients.
Mais ‘’CHUT ! » Il ne faut pas le dire,
c’est politiquement incorrect
et le Président de la FPAD veille sur les réseaux sociaux. Sachez que le
Président
de la FPAD fait son petit marché sur les réseaux sociaux ( twitter,
facebook, CCEDeli ..), et donne la chasse aux mauvais prothésistes qui
refusent la marchandisation médical de la prothèse dentaire en France.
Notre "Zorro prothésiste artisan" vient de passer de la collaboration à
celui de collabo, affirmant qu’il n’est pas possible de connaître l’origine
d’une prothèse pour un dentiste. Comme si ce dernier ignorait le coût du travail en France et ne se doutait pas qu’en achetant une céramique avec
inlay-core à 40€, c’était du « made in » hors UE. De qui se moque-t-il ?
De plus, si certains praticiens se considèrent comme fabricants, ils ont
l’obligation de faire un audit chez leurs sous –traitants et de vérifier les
process de fabrication. C’est la loi.
C’est se détourner de nos véritables problèmes que de faire une fixation sur
la qualité des prothèses. Bernard Detrez, Président de l’UNPPD avait dénoncé
aussi les agissements néfastes de certains prothésistes dentaires, et présenté à
la CNSD quelques propositions de bons
sens : contrats entre labos
et cabinets, cessation de publicités des importateurs dans le CDF..) Aucune d’entre elles n’avaient été retenues, et il n’avait rien gagné, malheureusement, dans l’affaire, nous non plus. Le
combat syndical est autrement plus dur. Il exige de l’imagination, de la
détermination et un engagement sans faille sur des objectifs ambitieux définis
dans l’intérêt général de notre profession quitte à en contrarier quelques-uns.
Quelques prothésistes dentaires sont libres de le faire, ils se comptent sur le
bout des mains.
Vouloir démontrer que si les prothésistes dentaires sont en voie de disparition c’est uniquement de leur faute, de leurs représentants, et surtout
pas celle des chirurgiens-dentistes voire des successifs Ministre de la santé,
est une malhonnêteté intellectuelle.
Vouloir démontrer que c’est la fin de la qualité française des prothèses dentaires parce que les dentistes ne peuvent pas faire autrement, c’est finir
par démontrer son incapacité à proposer des solutions pérennes, hors des
clichés, des dogmes et des illusions perdues. A ce jeu, notre profession ne gagnera rien.
Jean-Jacques Miller
jjmiller@apd-asso.fr