Prothésiste dentaire : une profession méconnue

 

 


02 Jul 2018

News 369 "Faut-il y aller?"

Edito : Faut-il y aller?

   Sommaire:

  -  Edito : faut-il y aller?

  - 13 ème proposition de l'APD

  - "Est-il éthique de proposer..." Prof Pierrisnard

 - "Nos chers Chairsides"

  -  CFAO au cabinet dentaire, il faut choisir.

 

  image Edito 369 2 juillet 2018 Faut ‘il y aller ?

Il est mentionné dans la convention dentaire signée le 21 juin :

Article 7.4

Exigence qualité

«  Les partenaires conventionnels proposent de mettre en place un groupe de travail, dans le mois suivant la publication de la présente convention, afin de déterminer ce qui pourrait caractériser des exigences esthétiques particulières de patients, nécessitant une charge de travail et un coût supplémentaire pour le chirurgien-dentiste.

Ce groupe de travail associera des experts désignés conjointement représentants à la fois la profession des chirurgiens-dentistes et des prothésistes dentaires »

Ce qui veut dire pour le chirurgien-dentiste : comment laisser la possibilité au patient de choisir un acte de qualité supérieure avec un tarif majoré par rapport à celui du Rac 0.

Ce qui veut dire pour la Ministre de la Santé : comment laisser croire au grand public que la céramo-métal ou full zircone seraient bas de gamme.

Ce qui veut dire pour le prothésiste dentaire : comment approuver un système qui refuse la dissociation entre acte médical et technique clinique et fourniture de prothèses, excluant de ce fait les fabricants des discussions tarifaires.

Ce qui veut dire pour le patient : comment pour une même taille d’empreinte, un temps passé presque identique, me facture t’on « autre chose » que la différence de tarif du laboratoire fabricant ma prothèse.

À partir de toutes ces réflexions qu’avons-nous à gagner, nous prothésistes dentaires, à rejoindre un groupe de travail, pour justifier des honoraires qui ne sont pas les nôtres.

Nous n’avons pas à servir de faire-valoir et cautionner un système qui nous exclut.

 Quant à parler de « qualité », je vous renvoie à l’édito 364 de PY Besse : Qualité : élitisme ou pragmatisme ? En fait une prothèse dentaire, adjointe ou conjointe, sera toujours de mauvaise qualité sur une mauvaise empreinte ou une mauvaise taille. Une prothèse complète adjointe sera toujours de mauvaise qualité si on ne respecte pas les protocoles enseignés en faculté….et c’est souvent le cas actuellement, CFAO ou non.

En considérant que c’est le matériau, voire la technique (mais souvent celle du prothésiste) qui sont synonyme de qualité, haute ou basse, on veut mettre le curseur en fonction du plafonnement des honoraires prothétiques, et pas encore une fois valoriser le travail du laboratoire à sa juste valeur, ou sa fabrication française.

La qualité ne viendrait-elle pas également de la qualification du prothésiste dentaire. Le code de santé publique ne réclame t’il pas un niveau de qualification suffisant au regard de la fabrication d’un DMSM ?

Les signataires de la convention nous proposent de rentrer dans une partie dont nous avons été exclus avec des règles du jeu qu’ils ont fixé entre eux. Nous avons un joker : celui du « Made in France » .Une collaboration avec les signataires de la convention pour la sauvegarde des emplois en France, la formation professionnelle, le service de proximité et le choix de la  transparence plébiscitée par les patients est nécessaire pour notre participation. Dès lors mettons à l’ordre du jour de la prochaine réunion du groupe de travail, la valorisation de la fabrication française. Sans ce préambule, il y a lieu de ne pas y aller.

Jean-Jacques MILLER SG de l’APD  jjmiller@apd-asso.fr

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