Newsletter 441 du 27 janvier 2020
- Edito: "
Prothésiste Dentaire sous influence"
- Ameli informe les patients
- Accès partiel : en attente
- Du rififi entre Santéclair et la FDSL
- Un cabinet dentaire hors normes
Edito 441 du 26 janvier 2020
«
Prothésistes dentaires sous influence »
35 ans passés à la CMA du Val de Marne, m’ont fait
côtoyer nombre d’artisans, professionnellement compétents, au service de
leurs clients, ne comptant pas leurs heures de travail sans oublier les tracas
administratifs, la rédaction de multiples devis gratuits et sans suite…Si
certains étaient de bons commerciaux et de bons gestionnaires, ce n’étaient pas
forcément le cas de tous.
Notre profession
n’échappe pas à ces constatations, et si l’on sait bien faire, on ne sait
pas forcement bien le faire savoir, et si l’on admet que l’on connaît les
précédents critères, encore faut-il savoir établir un prix de vente qui soit
compatible avec une masse salariale importante due à du personnel pour la
plupart qualifié, des charges, taxes, impôts qui n’ont jamais baissé, des
investissements obligatoires et de plus en plus coûteux…
Le tout étant de dégager des bénéfices qui sont aussi
nos salaires. À part la TVA, nous devrions ressembler à tous ces artisans que
nous côtoyons dans nos villes et villages. Et, que non !
Que ce soit
les informations données par "Technologie Dentaire", l’UNPPD ou L’APD, un
certain nombre d’entre nous sont au bord du chemin, dans les ornières, prêts à
dégringoler la pente. La faute « à pas de chance » existe. Tomber sur « le bon
client dentiste » au bon moment, compter sur sa fidélité, sa compréhension des
délais pour faire un travail de qualité, et sur la nécessité de communication
tellement importante qui s’impose des deux côtés. Certains laboratoires ont «
mal vieilli » et la clientèle âgée part en retraite sans être remplacée, il
n’est pas toujours aisé de trouver de s successeurs de part et d’autre,
également.
Malgré ce constat, l’optimisme
devrait être de rigueur, car la nouvelle convention devrait apporter plus de
travail dans nos laboratoires. C’est une évidence, Mais…Plus que jamais,
nos tarifs sont imposés. Imposés
par une convention dentaire dans laquelle,
malgré les dires de la Ministre de la Santé* nous n’intervenons pas,
imposés par une clientèle de praticiens
désirant un cadre de vie moins contraignant qu’avant et avec des moyens
financiers au moins identiques.
Résultat, sous
influence, sous pression,
la plupart des
tarifs des laboratoires sont trop bas. La référence n’est pas le
laboratoire d’importation, quel qu’il soit.
C’est votre tarif qui est la référence de votre
travail et de votre organisation.
En ne valorisant pas assez le «
Made in France », par nos tutelles, les syndicats dentaires, les mutuelles et
assurances complémentaires, mais aussi le caractère indépendant de notre
profession, le manque d’information et sûrement le manque de résultats dans nos
demandes incessantes auprès des décideurs, nombre de prothésistes dentaires se
sentent abandonnés. Nous les comprenons.
Aussi,
c’est en communiquant « Urbi et Orbi » que nous devons essayer d’unir notre
profession pour lui donner l’avenir qu’elle mérite. L’ APD œuvrera dans
ce sens en 2020, d’une façon pragmatique souhaitée par tous les prothésistes
dentaires français.
Jean-jacques Miller Sg de l' APD
jjmiller@apd-asso.fr
* « ..Au vu de l'importance du projet de reste à charge zéro pour les trois
secteurs concernés, le Gouvernement privilégie une large concertation avec les
acteurs concernés :
les fabricants et
distributeurs de dispositifs médicaux, les professionnels de santé, les
organismes complémentaires santé et les représentants des patients.( Ministre de
la santé) JO le : 24/04/2018)
« ..Dans le 100% Santé, on s’est beaucoup
intéressé au coût des prothèses sans regarder jusqu’au bout ce qu’il y avait
derrière.
Mon cabinet va retravailler la
question. Je ne veux pas que le 100% Santé impose des prix de production qui
valorisent des malfaçons… » Vendredi 11 janvier 2019 ( Mme Agnès
BUZYN Montpellier)