Prothésiste dentaire : une profession méconnue

 

 


03 Jun 2019

News 412 "Demain, d'autres pratiques"

Newsletter 412 du 3 juin 2019

Sommaire :

- Edito : Demain, d'autres pratiques?

- Reste à charge zéro: premières impressions

- Concentration des cabinets dentaires

- Assistant dentaire et hygiéniste?

- Question écrite : RAC 0 et qualité

- Google my business et les avis

- Annonces dentaires

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Édito 412   « Demain, d’autres pratiques ? »
Si certaines délégations de taches semblent vouloir être incorporée dans le statut des assistantes dentaires, il n’est pas inconvenant de penser à celles qui feraient partie de la compétence des prothésistes dentaires au regard de leur formation et de leurs capacités professionnelles.
S’il est difficile de concevoir des interventions en prothèse conjointe en milieu buccal, il en est tout autrement dans le domaine de la prothèse adjointe. Il est hypocrite de fermer les yeux sur les multitudes d’actes que font les prothésistes dentaires depuis très longtemps, soit pour rendre service directement à des patients, soit à la demande de praticiens, soit au regard de doléances de patients insatisfaits ou dans des situations financières ne leur permettant pas certaines dépenses dentaires, chères ou mal remboursées. Cela va le plus fréquemment de la simple cassure d’un appareil résine, à l’adjonction ou au remplacement de dents sur les appareils, à la confection de protège-dents (autrement plus adaptés à la fonction que ceux vendus librement dans le commerce), au remplacement d’attachements, au nettoyage, entretien et détartrage de prothèses particulièrement pour les personnes âgées, prise de teinte, voire d ’occlusion. Quant à la denturologie avec prise d’empreintes, nous ne pouvons ignorer qu’elle existe en France et dans le monde. Il convient de bien remarquer que très peu de plaintes ou de condamnations ont été prononcées pour mauvais travail ou conséquence nocive pour l’état de santé des patients. La formation initiale et continue des prothésistes dentaires dans le domaine de la prothèse adjointe totale permet, et c’est heureux pour les praticiens, de tout connaître de cette discipline si l’on s’en donne la peine. Cette spécialisation est sanctionnée dans les pays qui l’autorisent par des études complémentaires. Nous ne prônons pas la denturologie en France, nous constatons.
Face à ce constat quelles pourraient être les nouvelles disciplines autorisées aux prothésistes dentaires.
Nous pouvons tout à fait concevoir un rôle du prothésiste dentaire dans les EHPAD, et vers les personnes âgées et dépendantes.
C’est également au regard de la problématique de « l’inégalité territoriale » et de l’organisation des soins prothétiques dans certains « déserts médicaux » que des réflexions pourraient s’organiser avec les pouvoirs publics, si les syndicats dentaires et l’ONCD n’y mettaient pas leurs vétos systématiques au nom de leurs prérogatives. Les protections bucco-dentaires pourraient être également du domaine des prothésistes dentaires et c’est pour nous une évidence de qualité et de prix.
Ces propositions n’empiètent pas sur l’exercice dentaire bien au contraire car elles devraient permettre : « Dégager le praticien d’étapes non médicales et prenantes, lui permettant de réserver ce temps pour d’autres patients pour des actes et soins médicaux et ainsi le coût horaire du cabinet dentaire, diminuer et une meilleure maîtrise du coût de la prothèse pour le patient… » (Voir étude de M. Cavaillez pour l’APD)
Une évolution vers la chirurgie dentaire biologique et l’implantologie, et remettre le chirurgien-dentiste dans un concept de prévention devraient permettre au prothésiste dentaire d’évoluer dans un système technique prothétique qui lui est dévolu, en remettant le patient au centre de ce système. Ceci ne peut se concevoir qu’avec une formation rigoureuse de notre profession et un statut professionnel. Les données évoquées dans notre édito devraient également profiter des technologies numériques de prises d’empreintes, de conception et de fabrication assistées par ordinateur. Trop souvent le prothésiste dentaire est obligé de terminer un travail qui ne donne pas forcément satisfaction, faute de temps, d’essayages adéquats, de délais trop courts ou de prix fixé trop bas. C’est une évidence pour la plupart des laboratoires. Pourquoi le prothésiste dentaire devrait-il détenir le savoir sans avoir le droit de s’en servir?
Claude Message Trésorier de l’APD  cmessage@apd-asso.fr

 

 

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