Newsletter 485 du 26 octobre 2020
Sommaire:
-On apprend toujours du passé
-Quand les Prothésistes Dentaires manifestaient
-Fin de la TVA pour les Prothésistes Dentaires
-Les menaces de l'UJCD
On apprend toujours du passé
Vous allez retrouver dans cette newsletter des articles et des moments du
temps passé : « on apprend toujours du passé ».
Il ne s’agit pas de nostalgie pour ceux qui ont vécu ces années parfois plus
florissantes, mais comme vous pourrez le constater rien n’était simple pour un
prothésiste dentaire qui voulait bien gérer son entreprise, investir,
embaucher….et s’intéresser à sa profession.
Pour avoir préconisé des tarifs permettant aux artisans et aux salariés de
vivre honnêtement de leur métier,l'UNPPD et les Prothésistes Dentaires s’étaient
vus attaqués indignement par les syndicats dentaires.
Puisse ce retour en arrière faire prendre conscience à nos confrères de la
nécessité d’unité, de dignité, de défense et de valorisation de leur
profession.
Bernard Soumier Vice-président de
l’APD bsoumier@apd-asso.fr
Edito 485
Quand les
prothésistes dentaires manifestaient
Le 25 novembre 1978 près de 1 500
prothésistes dentaires manifestaient dans les rues de Bordeaux à
l’initiative de l’UNPPD présidée par Pierre Millecamps.
Un laboratoire de groupe, prévu pour 30
chevilles, géré et financé par le Dr Leclair, responsable
CNSD Aquitaine,
et ses associés,
se mettait en place. Les explications du Dr Leclair était de « freiner la montée
exagérée et injustifiée des prix » et que « le praticien diplômé était le seul
compétent en matière de qualité, étant le seul soumis aux contrôles des
organismes sociaux » « seul responsable des honoraires pratiqués et de la
qualité de la prothèse » (Spécial Labo syndicat CNSD de la gironde 1978).
Le président Millecamps répliquait en
appelant à manifester à Bordeaux, avant que d’autres départements ne prennent le
relais : « Le laboratoire de groupe, n’entre-t-il pas dans un cadre commercial
? »
Il ne faut pas se leurrer. Cette initiative de la C.N.S.D. n’est pas faite
dans le sens de « contrôle de qualité », tel qu’ils le disent, ou alors il
faudrait admettre que ces messieurs n’avaient aucun souci de la qualité des
prothèses qu’ils ont posées depuis quarante ans....Non, cette action concertée a
en réalité deux buts bien définis
—
Un but politique :
celui d’empêcher l’indépendance de notre profession et surtout son
évolution.
—
Un but économique : si les
praticiens ont des difficultés, est-ce notre fait ? Qui a signé la convention
auprès de la Sécurité Sociale sans que nous nous soyons concertés sur le coût de
revient de notre production.
Nous aussi, nous avons nos propres
difficultés, mais nous ne les avons ni cherchées ni voulues. »
Cette manifestation qui a mobilisé 1/3 des prothésistes dentaires fut unique,
et à ce jour jamais
réitérée. Le laboratoire n’a pas vécu car il
était juridiquement et déontologiquement, sans aucun doute, dans l’illégalité.
9 années plus tard, en 1986 arrivait la
première société d’importation «
Vanderpool » puis la même année «
Labocast ».
On
connait la suite....
En redonnant de la mémoire à ceux qui l’ont perdue, et en
apprenant à beaucoup d’autres prothésistes dentaires que les combats que l’on
perd sont ceux que l’on ne mène pas, il ne
m’a pas semblé
inutile de rappeler quelques souvenirs
à méditer pour tous.
Claude Message
délégué « France Prothese
Dentaire » de l’APD