Newsletter 459 du 5 mai 2020
Sommaire :
- Edito:
Consignes et
exigences
- Attestation de reprise du travail
- Billet d'humeur par P-Y. Besse
-
PROTOCOLE DE
DECONFINEMENT
- Questions/réponses du Ministère du Travail
- ONCD recommandations au 30 avril 2020
Édito 459
Exigences et consignes
La reprise
d’activité des laboratoires est une nécessité, une obligation, pour la
très grande majorité des prothésistes dentaires. Nous vous avons donné dans nos
dernières newsletters quelques conseils sur les gestes barrières et vos
responsabilités pour ceux recevant les patients. En voici d’autres :
Le Code du travail prévoit que l’employeur doit
prendre les mesures nécessaires « pour assurer la sécurité et protéger la
santé physique et morale des travailleurs » (article L. 4121-1 du Code du
travail). À ce titre, l’employeur peut être fondé à prendre
des dispositions contraignantes pour assurer la
protection de la santé du personnel après évaluation du risque de contagion dans
l’entreprise.
En outre, aux termes de
l’article L. 4122-1 du Code du travail, « conformément aux instructions qui lui
sont données par l’employeur,
il incombe à
chaque travailleur de prendre soin, de sa santé et de sa sécurité ainsi
que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au
travail. »
Les mesures individuelles et
organisationnelles d’hygiène en situation de pandémie
ne doivent pas être considérées ni, a fortiori,
présentées au personnel comme de
simples
recommandations mais bien comme des exigences et des consignes que les salariés
ont l’obligation d’appliquer au même titre que les autres règles de
sécurité édictées par l’employeur : ne pas respecter les consignes d’hygiène
peut être considéré comme une faute disciplinaire, car cela peut mettre en
danger la vie des autres salariés (C. trav., art. L. 4122-1).
La première
mesure à prendre est de renseigner le document unique d’évaluation des
risques pour y intégrer les éléments liés à une situation de crise
sanitaire majeure : il faut notamment y prévoir une procédure rapide et efficace
pour les salariés infectés ou revenant d’une zone à risque.
Ainsi, lorsque toutes les mesures sont prises,
document unique d’évaluation à l'appui,
chaque
salarié dûment informé ne pourra prétendre ne pas avoir su pouvoir s’exonérer
d’informer son employeur de sa situation à risque. Ainsi, si le salarié
n’informe pas volontairement son employeur d’une raison possible d’envisager
qu’il soit contaminant (personne asymptomatique mais sachant qu’il a été proche
d’une personne porteuse du virus), ce comportement pourra être sanctionné, selon
la gravité, d’un licenciement pouvant aller jusqu’à la faute grave.
Nous ne pouvons, encore une fois, vous
conseiller fortement de mettre à jour
votre
"document unique" et de
le faire signer
par vos employés.
Bonne lecture
JJ Miller SG de l’APD
jjmiller@apd-asso.fr
Fiche APD
constituant un auto-diagnostic destiné aux employés
qui
permet d’évaluer leur
état de santé avant de se rendre sur leur lieu de travail.
En aucun cas, ce questionnaire ne doit donner
lieu à des fiches recueillies et enregistrée, qui tiennent du
secret médical et du respect de la vie privée du
salarié.
L’enregistrement des données personnelles de santé est interdit.
Traitement
global
Je ne pense pas que la situation financière des dentistes émeuve beaucoup l'opinion publique, la vraie préoccupation des patients actuellement étant d’ obtenir un RV en urgence. Quant à la reprise des cabinets dentaires le 11 mai, si elle sera ralentie par les difficultés d'approvisionnement en masques FFP2, surblouses et charlottes en nombre suffisant dans un premier temps, sur le long terme, elle le sera également par les mesures de désinfection des cabinets entre chaque patient.
Néanmoins, les praticiens réfléchissent depuis plusieurs semaines à comment organiser leur exercice avec les nouvelles contraintes et tout particulièrement l'approche du patient.
À partir du 11 mai, pour optimiser les rendez-vous, l'approche et la gestion du patient devra être global pour être économiquement rentable et non plus au coup par coup dans l'urgence.
En effet avec 20 à 30 minutes de désinfection et aération du cabinet entre chaque patient sans oublier le coût des surblouses, charlottes, visières et masques, un simple soin ou détartrage ne serait pas viable.
Et finalement, le traitement global est une bonne chose pour tous, praticiens, prothésistes dentaires mais également et surtout pour le patient. Certes le coût d'un traitement global sera plus élevé pour le patient mais il existe des solutions de financement adaptées.
Quant au redémarrage du travail dans nos laboratoires, il ne se fera qu'à partir du 17 mai et un retour à la normale, au mieux mi-juin, le temps nécessaire à l'acceptation des premiers devis. La grande question sera pour le mois d'août, de nombreux praticiens de mon entourage pensent travailler, sondez vos praticiens dès le 11 afin d'organiser vos équipes.
Dernier point,
la revendication légitime de l'U2P comme de notre organisation professionnelle ne serait la suppression totale des charges pour les mois de mars, avril, mai et juin comme cela a déjà été accordé aux clubs de football.
Pierre-Yves Besse Prothésiste Dentaire