Edito 367: Reste à charge zéro: soyons réaliste
Sommaire
- Edito : " Reste à cgarge zéro, soyons réalistes" par P.Y Besse
- Les laboratoires craignent pour leur avenir
- Convention dentaire : ambiguïtés
- Difficultés de mastication
- Les CD broient du noir
- La Presse en parle, de qui et de quoi ?
- Licenciements ( encore..)
Edito 367 18 juin 2018: Reste à charge Zéro : Soyons réalistes Que nous le voulions ou pas, le reste à charge zéro est une avancée sociale importante qui restera au bilan du quinquennat du Président de la République, Emanuel Macron.
Un succès politique doublé d’une opération de communication médiatique
réussie avec son annonce officielle lors du congrès de la Mutualité
française par le Président de la République en personne qui a fait la
une des médias durant toute cette semaine.
Une mesure très populaire
contre laquelle il est difficile de trouver des opposants objectifs en
dehors de certains chirurgiens- dentistes et de quelques prothésistes
aux ordres dont les manifestations ou protestations n’ont eu aucun écho
favorable dans les médias ou auprès des politiques et des patients.
Surtout que cette nouvelle convention
ne devrait pas impacter les résultats de la grande majorité des
cabinets dentaires, car si la nouvelle convention plafonne à la baisse
certains actes de quelques dizaines d’euros, ceux-ci seront compensés
par la revalorisation des actes soins conservateurs plus nombreux au
quotidien. D’autre part, avec trois paniers de soins dont un libre, les
chirurgiens-dentistes auront toute latitude pour proposer à leurs
patients des travaux de qualité ou innovants.
Aussi, au regard de tous ces éléments,
nous ne devrions pas craindre de conséquences économiques négatives
pour nos laboratoires. Alors pourquoi les syndicats dentaires de
chirurgiens-dentistes se sont-ils opposés à la présence des prothésistes
dentaires lors des négociations de cette convention ?
Par hégémonie, par stratégie et par cupidité,
seuls interlocuteurs du dentaire, ils ont pu faire courir toutes les
rumeurs possibles, nous laissant croire qu’ils allaient être fortement
impactés et contraints de faire appel aux prothèses low-costs pour
survivre. Une stratégie qui a marché sur certains prothésistes qui ont
appelé à manifester pour la défense des revenus de leurs clients
chirurgiens-dentistes et à se préparer à baisser leurs tarifs de
laboratoire pour sauver les cabinets dentaires.
Dès le début des négociations, l’APD a dénoncé
les propos alarmistes et les déclarations outrancières ou orientées de
certains, refusant d’appeler à manifester pour des revendications
corporatistes qui ne nous concernaient pas et sans aucune contrepartie.
Et il y a fort à parier que les revenus 2021 des praticiens continueront de progresser comme ils le font depuis des années
Aujourd’hui comme hier, l’APD maintient ses propositions
et attend avec impatience le congrès de septembre annoncé à l’issue du
Dental Forum pour débattre et définir avec l’Unppd une ligne politique
commune ambitieuse pour l’avenir de notre profession.
Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr